- EAN13
- 9782702155042
- Éditeur
- Calmann-Lévy
- Date de publication
- 16/04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La Violence de l'humanisme
Pourquoi nous faut-il persécuter les animaux ?
Patrice Rouget
Calmann-Lévy
Autre version disponible
-
Papier - Calmann-Lévy 14,50
Pourquoi le destin de l’animal empire-t-il au fur et à mesure que la
civilisation progresse ? Pourquoi, dans une société aussi développée que la
nôtre, aussi assurée de ses capacités, aussi capable de subordonner ses
besoins élémentaires à une réflexion morale, persécute-t-on les animaux avec
une bonne conscience qui frise parfois la jouissance ? L’humanisme
métaphysique, en divinisant l’homme, exige-t-il que celui-ci vive dans le déni
de ses origines, et punisse les animaux de lui être trop semblables ? Est-ce
parce qu’ils échappent à la fatalité rhétorique, ne sont pas soumis à la
passion mauvaise du moi, parce qu’ils se contenteraient, s’ils le pouvaient,
de vivre pleinement leur vie qui est fusion avec le monde jusqu’à la mort qui
est leur ultime abandon à l’ordre des choses, que les animaux sont l’objet
d’une telle férocité de la part de nous autres, les humains ? Ne les haïssons
nous pas, au fond, d’en être capables ? Dans cet essai lumineux, Patrice
Rouget reconstitue le parcours métaphysique qui nous a amenés à nous détourner
de l’animal pour ensuite le transformer en bouc émissaire de nos
imperfections, puis à le ravaler au statut d’objet industriel uniquement
destiné à satisfaire nos pulsions hédonistes, avec la caution permanente de
l’humanisme métaphysique, idéologie illusoire qui accompagne avec une
constance impressionnante l’histoire de la philosophie. Sotto voce, il
instruit le procès d’une humanité qui a décidé d’asseoir son « exception
naturelle » sur le supplice du reste du vivant.
civilisation progresse ? Pourquoi, dans une société aussi développée que la
nôtre, aussi assurée de ses capacités, aussi capable de subordonner ses
besoins élémentaires à une réflexion morale, persécute-t-on les animaux avec
une bonne conscience qui frise parfois la jouissance ? L’humanisme
métaphysique, en divinisant l’homme, exige-t-il que celui-ci vive dans le déni
de ses origines, et punisse les animaux de lui être trop semblables ? Est-ce
parce qu’ils échappent à la fatalité rhétorique, ne sont pas soumis à la
passion mauvaise du moi, parce qu’ils se contenteraient, s’ils le pouvaient,
de vivre pleinement leur vie qui est fusion avec le monde jusqu’à la mort qui
est leur ultime abandon à l’ordre des choses, que les animaux sont l’objet
d’une telle férocité de la part de nous autres, les humains ? Ne les haïssons
nous pas, au fond, d’en être capables ? Dans cet essai lumineux, Patrice
Rouget reconstitue le parcours métaphysique qui nous a amenés à nous détourner
de l’animal pour ensuite le transformer en bouc émissaire de nos
imperfections, puis à le ravaler au statut d’objet industriel uniquement
destiné à satisfaire nos pulsions hédonistes, avec la caution permanente de
l’humanisme métaphysique, idéologie illusoire qui accompagne avec une
constance impressionnante l’histoire de la philosophie. Sotto voce, il
instruit le procès d’une humanité qui a décidé d’asseoir son « exception
naturelle » sur le supplice du reste du vivant.
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