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✨Le Printemps des Poètes✨

Adultes et Jeunes adultes

11,20

À Mathilde Urrutia[...] Avec grande humilité moi j'ai fait ces sonnets de bois, en leur donnant le son de cette substance opaque et pure, et qu'ils atteignent ainsi tes oreilles. Toi et moi cheminant par bois et sablières, lacs perdus, latitudes de cendres, nous avons recueilli des fragments de bois pur, madriers sujets du va-et-vient de l'eau et de l'intempérie. De ces vestiges à l'extrême adoucis j'ai construit par la hache, le couteau, le canif, ces charpentes d'amour et bâti de petites maisons de quatorze planches pour qu'en elles vivent tes yeux que j'adore et que je chante. Voilà donc mes raisons d'amour et cette centaine est à toi : sonnets de bois qui ne sont là que de cette vie qu'ils te doivent.Octobre 1959.
Édition bilingue


poème sans héros et autres poèmes

Gallimard

13,20

Anna Akhmatova publie son premier recueil en 1912 et s'impose très tôt comme une virtuose de la petite forme lyrique. Classée comme «acméiste» ou «intimiste», elle est plus authentiquement quelqu'un qui cultive un style simple, rigoureux, d'un classicisme qui l'apparente à Pouchkine, même si chez elle toute idée d'imitation est exclue. Après la révolution d'Octobre, elle refuse d'émigrer, quoique suspecte aux autorités nouvelles qui vont, peu à peu, l'interdire de publication. En 1940, cette interdiction est momentanément levée et Anna Akhmatova publie plusieurs poèmes sur la guerre, mais non les textes qui lui tiennent le plus à cœur, comme Requiem ou les suites de poèmes brefs qui évoquent les arrestations massives et le goulag. À nouveau condamnée au silence dès la fin de la guerre, elle continue de composer pour elle-même des textes plus amples comme les «Élégies du Nord», et toujours des suites de textes brefs. Elle n'obtiendra jamais l'autorisation de donner au public un «septième livre» qui réunirait ses écrits récents et prendrait la suite des six recueils publiés dans sa jeunesse. Cette anthologie aborde l'œuvre dans son entier. Elle puise dans les premiers livres, donne in extenso Requiem et le Poème sans héros, puis reprend à son compte un plan ébauché par la poétesse pour son fantomatique «Septième livre». C'est tout le parcours d'Anna Akhmatova qui est ici restitué, c'est un demi-siècle de combat solitaire, acharné, douloureux, mais au final sans faiblesse, qui se révèle page à page. Une poésie fragile et souveraine qui, confrontée aux risques les plus grands, ne renonce jamais, et célèbre avec une rare intensité les pouvoirs d'une parole irréductible.
Cette anthologie aborde l'œuvre d'Anna Akhmatova dans son entier, puisant dans les premiers livres, donnant in extenso Requiem et le Poème sans héros, puis reprenant à son compte un plan ébauché pour le fantomatique «Septième livre». Un demi-siècle de combat solitaire, acharné, douloureux, mais au final sans faiblesse.


8,20

L'huître L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie,
brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos. À l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en-dessus s'affaissent sur les cieux d'en-dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.


De Charles Baudelaire à Henri Michaux

Gallimard

8,20

Parce que le vrai voyage commence en poésie avec le «partir pour partir» de Baudelaire, voici des poètes en partance du cœur du XIXᵉ au cœur du XXᵉ. Non pas une compilation des plus baroudeurs, comme on collectionnerait les pages d'un passeport surchargé de visas, mais un recueil de ceux qui tracent leur destin en marge des balises, passent souvent les bornes et bouleversent notre vision du monde.


Le Géorgien d'Alexandre Dumas

Équateurs

22,00

Toute l'oeuvre et la vie du Dumas sont une déclaration d'amour à l'énergie, à la vitalité, à l'appétence. Grand voyageur, écrivain prolifique, amoureux généreux, sa biographie est un chef d'oeuvre monstrueux. En 1858 et 1859, Alexandre Dumas accompagné du peintre Moynet entame un périple à travers la Russie et le Caucase. Le 23 janvier 1859 ils sont en Géorgie. Là ils font la connaissance de Vazili Mirrianof « beau et vigoureux garçon » dont la débrouillardise et l'intelligence saisissent l'écrivain. Dumas l'engage comme homme à tout faire. Bravant les obstacles Vazili participera avec son maître à l'expédition garibaldienne de Sicile et de Naples. La plupart des historiens pensaient que ce généreux serviteur était mort vers 1866. Or en travaillant l'inventaire après décès d'Alexandre Dumas, Claude Schopp son biographe, son meilleur spécialiste, découvre l'incroyable destin de Vazili Mirrianof. Non seulement il participa à toutes les péripéties de la vie de Dumas en Italie, en Méditerranée, à Paris, en Bretagne et ailleurs mais aussi ne quitta d'une semelle quand il écrivait. Après la mort de son maître sa vie va rebondir : le géorgien va épouser une normande, créer un restaurant, un casino et lancer la vogue de la station balnéaire de Puys à côté de Dieppe. Le récit de Claude Schopp est à la fois la biographie voyageuse de Dumas et celle de Vazili, mais aussi l'histoire d'une amitié entre un maître et son serviteur, la vie hors norme d'un géorgien en Normandie.