- EAN13
- 9791032918548
- Éditeur
- Éditions de l'Observatoire
- Date de publication
- 03/11/2021
- Collection
- Essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Dans le silence de l'État. Comment l'impuissance publique livre la société à elle-même
Comment l'impuissance publique livre la société à elle-même
Gilles Clavreul
Éditions de l'Observatoire
Essais
Autre version disponible
Une puissance publique sans cap ni organisation, toujours plus coûteuse et
pourtant à court de moyens ; des passions identitaires qui remplissent le vide
laissé par le renoncement de l’État ; le retour en grâce des solutions
autoritaires : voilà à quoi nous ont menés les élites politico-administratives
qui, gagnées à la croyance mondiale nouvelle en une "gouvernance"
impersonnelle et abstraite, ont cessé de croire que l’État était,
littéralement, l’instituteur de la société. Or quand l’État renonce à être le
garant de la communauté politique, c’est l’unité du pays qui s’affaisse, sa
raison d’être qui s’efface. Pour Gilles Clavreul, des solutions existent.
Redonner des moyens décents à des services publics paupérisés devra se faire
dans un cadre financier contraint. Conforter l’autorité de l’État, réaffirmer
la centralité du pacte laïque n’iront pas non plus sans contrarier l’air du
temps, tout comme exiger de l’élite qu’elle se comporte à nouveau en servante
dévouée d’une cause plus grande qu’elle. Il faut pourtant faire tout cela, et
plus encore. L’État n’est pas LA solution, l’étatisme encore moins. Mais il
n’y a pas de chemin politique qui ne renoue avec cette histoire qui nous a
faits. Les individus, pour se penser ensemble dans une société libre, ont
besoin de l’État comme opérateur du commun.
pourtant à court de moyens ; des passions identitaires qui remplissent le vide
laissé par le renoncement de l’État ; le retour en grâce des solutions
autoritaires : voilà à quoi nous ont menés les élites politico-administratives
qui, gagnées à la croyance mondiale nouvelle en une "gouvernance"
impersonnelle et abstraite, ont cessé de croire que l’État était,
littéralement, l’instituteur de la société. Or quand l’État renonce à être le
garant de la communauté politique, c’est l’unité du pays qui s’affaisse, sa
raison d’être qui s’efface. Pour Gilles Clavreul, des solutions existent.
Redonner des moyens décents à des services publics paupérisés devra se faire
dans un cadre financier contraint. Conforter l’autorité de l’État, réaffirmer
la centralité du pacte laïque n’iront pas non plus sans contrarier l’air du
temps, tout comme exiger de l’élite qu’elle se comporte à nouveau en servante
dévouée d’une cause plus grande qu’elle. Il faut pourtant faire tout cela, et
plus encore. L’État n’est pas LA solution, l’étatisme encore moins. Mais il
n’y a pas de chemin politique qui ne renoue avec cette histoire qui nous a
faits. Les individus, pour se penser ensemble dans une société libre, ont
besoin de l’État comme opérateur du commun.
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